Bonjours,
Au poker, tromper l'adversaire suppose souvent d'être bien conscient de l'image qu'on renvoie. Pour jouer parfaitement de celle-ci et amasser les pots, il faut connaître quelques astuces. Suivez le guide.
User de tromperie est essentiel au poker. Quand on en parle, on pense souvent au fait de faire croire qu'on possède une main beaucoup plus forte que celle qu'on détient effectivement. C'est l'exemple type du bluff. Je mise alors que ma main est inférieure à celle de mon adversaire, et il se couche. Or l'autre aspect de la tromperie est beaucoup moins utilisé. Plutôt que de donner à penser que j'ai une forte main lorsque je suis faible, j'essaie de faire croire que je bluffe alors que j'ai une main puissante. Si l'on connaît bien le mode de pensée de son adversaire, on arrive à lui soutirer de gros pots à des moments cruciaux, parce qu'il nous suit avec une main bien plus faible qu'à l'ordinaire pour un tel pot. Quand il fonctionne, ce type de tromperie est tout aussi satisfaisant que le bluff standard.
« Suis-je en train de me faire bluffer ? »
Afin de créer les conditions idéales pour cette opération, il faut afficher une image active et agressive à la table. N'hésitez pas à jouer beaucoup de pots en position, particulièrement en début de tournoi. Assurez-vous de maintenir les pots petits et évitez d'être passif lorsque vos adversaires se montrent faibles. Vous amasserez ainsi plusieurs pots, et vos rivaux auront l'impression que vous désirez tout simplement contrôler la table. C'est à ce moment qu'ils seront plus enclins à essayer de vous stopper. Ce sera alors à vous de frapper.
Jouer des mains bien camouflées telles que des cartes moyennes connectées de la même sorte (6 et 7, 9 et 8, 8 et 6, etc.) devient alors doublement intéressant. Quand vous toucherez de bons tirages sur le flop, vous pourrez continuer avec une ligne agressive. Encore mieux : du fait de votre image à la table, vous serez dans le siège du conducteur pour les compléter Alors que vous détenez le jeu le plus puissant, votre adversaire trouvera votre agressivité suspecte. « Suis-je encore en train de me faire bluffer par ce maniaque ? » se demandera-t-il.
Vous vous retrouvez donc au tournant ou à la rivière avec une main forte et un adversaire qui croit que vous pouvez très bien bluffer. Que faire alors ? Voici la deuxième bonne nouvelle : un bluff est souvent associé à une grosse mise, afin de faire coucher l'adversaire. C'est exactement ce que vous allez faire. Vous misez fort. Votre adversaire ne sera pas à l'aise devant cette mise, mais, du coup, il sentira encore plus fortement que vous tentez de lui faire abandoner cette main. Exaspéré par toutes les mains précédentes qu'il vous a vu jouer, il est dans l'état d'esprit idéal pour essayer de vous coincer sur un de vos « bluffs ». Votre adversaire suit, vous amassez un large pot alors qu'il grommelle contre votre chance.
Savoir se faire craindre
Après cette main, il est probable que vos adversaires vous craindront. Après tout, lorsque vous misez et qu'ils se couchent, vous gagnez, puis, lorsqu'ils vous suivent enfin, vous l'emportez encore. Vous avez maintenant un ensemble de circonstances qui favorisent un bluff conventionnel. Constatez ceci : ce n'est pas la chance qui vous permet d'amasser tous ces jetons. C'est votre capacité à bien analyser l'image que vous donnez à la table et à l'utiliser à votre avantage. Ce n'est pas le tout de connaître vos adversaires, il faut aussi savoir ce qu'eux pensent de vous, à tout moment.
Que du bonheur...
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