Les erreurs communes des débutants

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Les erreurs communes des déburants

Le poker, particulièrement dans ses variantes sans limite, est un jeu qui peut rapidement s’avérer cruel. Une bonne session de plusieurs heures et pouf ! Une ou deux erreurs au mauvais moment et les gains se transforment en pertes.

En cas de grosse perte, la réaction innée de bien des joueurs est de blâmer la malchance. « Si seulement je n'avais pas eu deux plus petites paires que lui » ou « si seulement il n'avait pas complété sa couleur ! », justifieront ces montagnes russes subies par leur tapis de jetons. Si nous savons déjà que la variance peut effectivement avoir un effet direct sur le court terme, il n'en reste pas moins que plusieurs erreurs d'apparence anodines en sont souvent l'élément déclencheur. Parcourons ces nombreuses erreurs qui différencient le joueur gagnant du perdant.

La patience
Particulièrement chez les débutants, le manque de patience est certainement l'élément le plus commun déclenchant des erreurs coûteuses. Le joueur débutant devrait jouer une gamme de main assez étroite afin de délaisser toutes ces combinaisons qui lui créeront des problèmes après le flop. En effet, le novice risque d'être déclassé par ses adversaires dans ses stratégies postflop. En conséquence, il vaut mieux se restreindre à des mains très fortes comme les grosses paires et les cartes hautes (AA-AK-KK-QQ-AQ) ainsi qu'aux suited connectors (89 en piques par exemple) dont il est facile de se départir lorsqu'on rate.
Or, les débutants font souvent le contraire. Un joueur relance et ils découvrent A9. Ils suivent. Le flop vient A-7-4 et l'adversaire mise sur deux ou trois tours. Le débutant appelle et découvre qu'il est battu par un meilleur As. Il se dit alors que c'était inévitable : « Nous avions tous les deux cet As ! Je n'étais quand même pas là pour me coucher ! » Or, en se restreignant lui-même aux As très forts, c'est le débutant qui profiterait des joueurs qui jouent des mains telles que Ax, KJ, QJ, etc.

Fixer ses objectifs
Ce point peut paraître très simple, mais il n'est pas intuitif pour bien des joueurs qui se présentent à la table avant tout pour le plaisir du jeu. L'objectif du poker est de faire de l'argent, ce n'est pas de gagner toutes les mains ! L'ego de bien des débutants les empêche de sauver un ou deux tours de mises lorsqu'ils sont battus. Bien évidemment, parfois ils découvrent un bluff de l'adversaire et s'élèvent au statut de héros. Néanmoins, sur le long terme, il perdra en suivant systématiquement ses mains jusqu'au bout. Il faut garder l'objectif réel du jeu en tête !

Les décisions très délicates
Toute erreur au poker est coûteuse, cela va de soi. Cependant, aucun joueur n'est parfait et jouer un poker sans erreur est impossible. L'objectif est donc de faire moins d'erreurs que vos adversaires. Dans une décision très difficile impliquant beaucoup de vos jetons, vous coucher sera rarement la pire des décisions. Après coup, vous découvrirez souvent que ce n'était pas le jeu optimal. Vous disposez cependant toujours de jetons afin de chercher à profiter de situations futures avantageuses plus évidentes et faciles à jouer.

Les bluffs
Un bluff devrait être occasionnel et servir à balancer votre jeu. Il se doit d'être bâti de manière réfléchie en ayant en tête les différents scénarios possibles et comment y réagir. Rater au flop et systématiquement miser fort en espérant que son adversaire se couche est une recette menant à la catastrophe. Bien évidemment, vous gagnerez plusieurs petits pots en n'ayant rien du tout en main. Ne vous illusionnez pas ! Faites le calcul de ce que cette tactique vous permet de gagner et soustrayez les gros pots perdus lorsque votre adversaire vous appelle. Les bluffs trop fréquents et mal bâtis sont un trou sans fond pour vos jetons.
D'autres joueurs ont un problème semblable, mais inversé. Ils ne bluffent que rarement et n'en abusent pas. Cependant, dès qu'ils font face à une mise, ils croient systématiquement être bluffés ! Ils appellent donc avec des mains marginales et perdent de gros pots alors qu'ils devraient depuis longtemps avoir abandonné leur main. C'est un problème encore plus grand que le bluffeur exagéré puisqu'en jouant ainsi, ils n'ont même pas la possibilité de remporter le pot lorsque les adversaires décideront de coucher leur main.

Agressivité
Il ne fait aucun doute que l'agressivité est le facteur clé d'un poker gagnant. Cela ne signifie pas que vous devez soudainement vous mettre à miser et relancer à chacune de vos décisions ! Il existe deux types d'erreurs chez les débutants liés à l'agressivité.
Il y a les joueurs qui en manquent. Ils jouent timidement et se contentent d'appeler les mises de leurs adversaires. Il ne maximisent ainsi pas le potentiel de gain lorsqu'ils détiennent la meilleure main, mais paient le prix fixé par leurs adversaires lorsqu'ils sont battus.
Il y a également ceux qui savent que l'agressivité est reine, mais qui ne savent comment la doser. A moins de connaître parfaitement vos adversaires et d'être d'un niveau hautement supérieur, jouer la plupart des mains en s'efforçant de toujours avoir l'initiative mènera à l'évaporation rapide de votre pile de jetons. Le concept de l'agressivité ne dit rien sur le volume de mains jouées. Le débutant devrait d'abord ne jouer qu'une gamme de mains très serrée, mais en s'assurant l'initiative de l'agression. C'est avec le temps qu'il apprendra à élargir ses mains de départ, tout en gardant l'agressivité développée. Une seule de ces erreurs lors d'une session peut vous assujettir à des pertes quasi assurées. Ce sont ces nombreuses difficultés qui font du poker un jeu à la fois complexe et captivant. La bonne nouvelle est que même les joueurs expérimentés sont victimes de ces erreurs de temps à autre. La perfection n'est donc pas nécessaire afin de vaincre vos adversaires ! La mauvaise est que plusieurs autres erreurs de base existent et qu'elles sont tout autant périlleuses.De nombreuses bourdes peuvent êtres évitées avec une bonne discipline. Plusieurs ont été présentées dans le premier article de ce dossier. Voici la suite des erreurs fréquentes chez les joueurs débutants au poker.

La lecture du Jeu
Cette erreur est d'un niveau plus avancé [que celles évoquées dans le premier article], mais elle est tout de même dévastatrice. Lorsqu'ils analysent une décision, de nombreux débutants réfléchissent au jeu selon leur compréhension du poker au lieu de se mettre dans la tête de l'adversaire.
C'est souvent une manière inconsciente de se convaincre d'appeler (de « caller ») lorsqu'il faut se coucher. Le débutant se dit alors : « Il ne peut tout simplement pas avoir cette main précisément, c'est une main qu'il faut coucher au préflop. » Presque convaincu, il appelle, puis constate que l'adversaire a exactement la main qui le bat et qu'il considère illogique d'avoir conservée. Après cette erreur, le débutant sermonne souvent l'autre joueur pour avoir commis cette « erreur flagrante ». Pourtant, c'est bel et bien lui qui s'est trompé en assimilant mal la dynamique de la main.

Savoir reculer
Ce n'est pas parce que vous frappez la noix sur le flop que vous avez l'obligation de mettre votre tapis au milieu. Vous frappez un brelan de 9 sur un flop 9-6-5 à deux coeurs. Or, le répugnant 4 de coeur tombe à la rivière. Soudain, tous les tirages semblent complétés, et votre adversaire passif s'éveille et cherche à engraisser le pot. Oui, c'est choquant de se séparer d'une telle main et oui, c'est très difficile de le faire. En revanche, en conservant vos jetons quand tout vous crie que vous êtes battu, vous effectuerez un gain net impressionnant lorsque vous vous trouverez dans la situation contraire alors que votre adversaire fera l'erreur de payer son tapis.
Cette erreur se rencontre aussi dans des situations beaucoup plus marginales. Vous pouvez avoir bâti le meilleur bluff du monde en ayant toutes les bonnes raisons de le penser approprié. A votre grande surprise, votre adversaire appelle, changeant complètement la gamme de mains sur laquelle vous le placiez. Devriez-vous lancer le dernier projectile simplement parce que votre plan de maître semblait si génial ? Il n'y a pas de honte à se tromper, tant qu'on est capable de réduire les pertes au minimum lorsque l'on s'en rend compte!

Le Tilt
Cela arrive même aux meilleurs. Votre brelan de 8 domine la paire d'as de votre adversaire alors que tous les jetons sont au milieu au flop. Comble de malchance, un des deux seuls as restants tombe telle une malédiction à la rivière.

Sacrebleu ! Pourquoi est-ce toujours à vous que ces tribulations arrivent ? J'ai une petite nouvelle pour vous. Vous aurez beau argumenter des heures et raconter ces interminables histoires de malchance, la vérité toute crue est que tous les joueurs en sont également victimes à long terme. Plusieurs éprouvent cependant une difficulté colossale à ne pas être affectés par le choc émotionnel. Ils deviennent irrationnels et perdent conséquemment des sommes beaucoup plus importantes que le seul pot qu'ils « auraient dû » gagner. Eviter d'être affecté par le tilt suppose une discipline difficile à acquérir, mais ô combien rentable, lorsqu'elle est maîtrisée. Si vous êtes capable de profiter de ce désarroi quand il touche vos adversaires tout en restant de glace lorsque vous en êtes victime, vous aurez franchi une étape cruciale dans votre quête d'excellence au poker.[/size]

Le défaut de concentration
Plusieurs excellents joueurs maîtrisent la plupart des points cités ci-dessus. Ils accumulent les heures de poker et enregistrent quasi systématiquement des gains. Ils sont si heureux d'en être arrivés à ce stade qu'ils ne veulent jamais quitter la table aussi longtemps que la partie se pousuit. Après de longues heures, ils perdent leur concentration et commettent une erreur stupide, gaspillant souvent une bonne partie de leurs gains avant de mettre fin à leur session. Quitter la table dans ces conditions procure un sentiment d'amertume que rien n'égale. D'une, l'erreur aurait si facilement pu être évitée ! Comment a-t-on pu la commettre après avoir joué un si bon poker ? De deux, le joueur quitte la table complètement vidé de son énergie et avec des gains amoindris. Il se rend compte qu'il aurait drôlement rendu service à son moral et à son portefeuille en partant une petite heure plus tôt. Il est malheureusement trop tard, et seul un amer dégoût reste en bouche du joueur exténué.
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Le manque d'observation
Il est facile de se concentrer lorsqu'on a des cartes en main. C'est une tout autre paire de manches que de ne pas laisser son esprit divaguer entre les mains jouées. Pourtant, observer une main sans y être impliqué permet une analyse beaucoup plus objective. Conséquemment, vous en apprendrez beaucoup sur vos adversaires en portant constamment votre attention sur le jeu. Il s'agit d'une discipline difficile à acquérir, mais qui vous récompensera directement, et ce à chacune de vos sessions!
Ainsi que nous l'avons précédemment expliqué, le poker est un jeu où les erreurs sont inévitables. C'est en réussissant à en commettre moins, et les moins coûteuses, que vous vous élèverez au-dessus de vos adversaires. Les pièges sont si nombreux qu'il est essentiel de bien connaître les plus fréquents afin de les éviter. Le joueur qui aura appris à connaître toutes les embûches énumérées dans ces deux articles sera déjà d'un niveau bien supérieur à celui du joueur moyen. Pour le reste, il n'y a pas de secret ! Il suffit de jouer, encore et encore, afin de toujours s'améliorer. Le poker est un chemin sans destination. Le jour où vous arrêtez de vous améliorer, vous commencez déjà à régresser ![/size][/size]

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Bonnes salutations.